La fin

Eric Terlet 

J'ai vendu ma maison, hier, aux araignées,

Aux souris et aux rats, je ne l'ai pas fermée.

Je suis parti très tôt sans plus me retourner,

J'ai pris le grand chemin, si souvent emprunté.

Je ne sais où je vais, grande ville ou forêt,

Campagne et champs de blé ou village discret,

Mais que m'importe au fond, il est déjà trop tard

Et je sais qu'aucun lieu ne me fera rempart.

Les arbres sont si beaux tout au long du chemin

Ils me masqueraient presque la fumée au loin.

Et le chant des oiseaux, l'avez vous entendu

Qui se répand là-haut en trilles suraiguës.

Une belle journée que l'on dirait d'été

Mais le printemps s'étire et qui croit à l'été ...

Je marche doucement, à quoi bon me presser

Le sol est doux au pas, je ne veux plus penser.

Je ne sais où je vais, grande ville ou forêt,

Campagne et champs de blé ou village discret,

Peu importe le lieu je ne l'atteindrai pas,

L'enfer à commencé et tout là bas déjà,

La cité est en flamme et un grand champignon

S'élève dans le ciel, vénéneux et mortel.

Au loin je vois passer un grand vol d'hirondelles,

Puis je longe un étang tout parsemé de joncs.

Eric Terlet 

(Merci Eric Terlet pour votre autorisation)
Poète : Eric Terlet
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